« J’ai vu mon enfant changer »… Les mères parlent de l’effet PAPOTO

Photo PAPOTO Pavillon des Parents/Croix Rouge

Avant de repartir pour toute une série d’actions jusqu’en décembre 2022, nous vous proposons comme à notre habitude un petit arrêt sur image pour faire le point.

En 18 mois, depuis janvier 2021, nous avons animé 190 ateliers PAPOTO au cours de 36 cycles. Pour le dire autrement, nous avons constitué 36 groupes de parents dans environ 30 structures différentes (certains partenaires ont accueilli plusieurs cycles dans leurs locaux). Chaque groupe était constitué en moyenne de 8 parents, lesquels ont assisté, toujours en moyenne, à 6 ateliers. Nous avons touché au total sur cette période 320 parents (436 depuis que nous avons commencé nos ateliers en janvier 2020). Ces ateliers ont eu lieu dans des maisons de quartier, centres sociaux, centres d’hébergement d’urgence mais aussi en CADA ou hôtels sociaux. Nous continuons à utiliser nos vidéos comme supports de nos échanges avec les familles autour de nos thèmes de prédilection : attachement, importances des interactions précoces, émotions, développement langagier, jeu, discipline non violente.

109 participants à ces ateliers ont répondu, en fin de cycle, à notre questionnaire d’évaluation. 86,6% de ces personnes ont trouvé les ateliers « très intéressants et très utiles ». 96,6% disent avoir appris de nouvelles notions, 94% assurent vouloir modifier leurs pratiques, 97% estiment ne s’être jamais senti mal à l’aise ou en désaccord au cours des échanges, 100% se sont sentis écoutés par l’animatrice et 97% ont eu le sentiment de pouvoir s’exprimer. Voici quelques témoignages de mères

Liliana, maman d’Alexandra, 4 ans et de Lissandro, 10 mois :

« J’ai adoré aller aux ateliers car c’est un moyen d’intégration et de socialisation avec d’autres mamans et dans le quartier. C’est une motivation pour sortir de la maison, sortir de sa routine, faire des choses différentes avec les enfants. Dans mon quotidien je me disais c’est lundi, c’est l’atelier ! On a pu partager nos expériences, ça m’a donné confiance en moi. C’est un moment convivial. Et j’ai appris plein de choses. Comment on parle avec les enfants par exemple. Le plus important pour moi c’est que j’arrivais à gérer les crises de mon enfant grâce à PAPOTO. Et puis j’adore l’idée de PAPOTO. C’est original. On regardait les vidéos dans plein de langues, dans des dialectes que je ne connaissais pas. C’est bien pour l’intégration, on est sûr de comprendre les choses car on a les vidéos dans notre langue maternelle et en même temps on pratique le français ! »

Géraldine, maman de Muriel, 2 ans et 4 mois

« Les conseils m’ont aidée à éduquer mon enfant. Après l’atelier PAPOTO j’ai constaté que ma fille a vite commencé à s’exprimer. Je n’ai jamais élevé un enfant, Muriel c’est ma première fille. A mon arrivée en France j‘avais tellement de stress, j’étais tellement perdue…Mais avec l’atelier PAPOTO j’ai eu la confiance en moi de pouvoir éduquer mon enfant. J’ai compris que ce n’est pas l’écran qui peut élever un enfant. Je préfère les livres. Aujourd’hui elle maitrise tout ce qui existe dans ce livre ! (ndlr : elle montre un imagier).  Ma fille pleurait beaucoup, au début je me demandais « est-ce que je vais pouvoir tenir à la longue ? ». Grâce à l’atelier je maîtrise, je trouve des mots, des paroles, j’arrive à la calmer facilement. Pour moi tous les parents doivent pouvoir bénéficier de l’atelier. Avec l’atelier les enfants grandissent avec la sagesse, l’intelligence. »

Nadine, maman de deux enfants de 12 ans et un an :

« Quand mes enfants se fâchent je sais comment leur parler, ça m’a beaucoup aidé. Ca m’a donné l’espoir d’être une bonne mère. Ca m’a incité à leur montrer tout l’amour, toute l’affection. »

Elysée, maman d’un garçon de deux ans :

« Mon fils, quand il venait me voir, il me touchait, je ne voulais pas, je lui disais « laisse moi tranquille, je suis fatiguée ». Maintenant quand il vient, il veut recharger sa batterie, je le laisse me toucher, je le regarde, jusqu’à ce que sa batterie soit rechargée. Ensuite il retourne jouer sans me déranger. »

Diftelle : « Je regardais les vidéos sur le groupe WhatsApp. Je les tranférais à une amie qui a une petite fille de 4 ans. Elle me disait « tu sais depuis que j’applique ce que je vois dans les vidéos j’ai constaté un changement au niveau de ma fille ». Ca m’aide beaucoup. J’ai appris que vous allez revenir, je suis trop contente, j’ai trop hâte ! »

Belinda : « Nous les mamans d’origine africaine il y a des choses d’ici qu’on ne connaît pas. On est dans un pays et on doit s’adapter. C’était très bénéfique pour nous. On voit le changement. Je le vois avec mon fils. Avant je ne vais pas dire que je criais mais bon…(rires), je ne savais pas trop comment faire. Maintenant je me mets à sa hauteur, je lui parle. Sérieusement, je pense que je vais continuer comme ça. Je vais donner la même éducation à ma fille (ndlr: elle est enceinte). »

Nous sommes également en train de tester de nouvelles modalités d’action qui nous semblent assez prometteuses.

Toutes ces actions sont possibles grâce au soutien de nos financeurs : la Région Île-de-France, l’Agence Régionale de Santé Île-de-France, la Fondation de France, la Fondation Caritas, la Politique de la Ville et la ville de Sevran, la ville de la Courneuve dans le cadre des Cités Educatives, la Caf de Paris, la CAF Seine-Saint-Denis et Break Poverty Nous les remercions encore une fois de leur confiance.

                         

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