Quelques pistes pour repenser le « aller vers »

Cet article, publié en mai 2019 sur GYNGER*, synthétise une revue de littérature de la Early Intervention Foundation sur un thème qui constitue une antienne dans le discours et les pratiques des acteurs du champ psycho-social : comment amener les parents défavorisés ou vulnérables à s’engager dans des actions de soutien à la parentalité ou de réduction des conflits conjugaux ?

Intitulé “Engager les parents vulnérables et désavantagés”, le rapport de la EIF pose en introduction que recourir à des services de soutien parental ou conjugal ne va pas de soi et que les barrières sont autant d’ordre émotionnel que logistique : absence de connaissance des offres existantes, manque de reconnaissance du besoin (et association faite entre le la recherche de soutien et un échec personnel), problème d’accessibilité en terme de temps, de coûts et de lieu. Autres freins cités : l’idée que les relations familiales, et notamment conjugales, seraient privées et ne pourraient relever d’une aide extérieure, et le fait que les couples ne sont enclins à rechercher de l’aide que lorsque la crise est déjà bien installée. Précision utile : les auteurs entendent par groupes « vulnérables » moins susceptibles de solliciter des interventions extérieures les parents défavorisés, les minorités ethniques, les hommes, les familles avec de jeunes enfants, les parents LGBTQ et les adultes avec des troubles psychiques.

Ces groupes de population peuvent se sentir sous représentés dans des offres de services qu’ils perçoivent comme peu adaptées à leurs besoins très spécifiques. Ils ne s’y sentent pas les bienvenus et les freins communs à l’ensemble de la population (manque de conscientisation du problème, accessibilité et acceptabilité limitées) peuvent les affecter de façon disproportionnée. Les couples considérés comme plus à risque de « difficulté relationnelle » en raison de variables socio démographiques (âge, niveau d’éducation et de revenus, difficultés financières et détresse psychologique) tendent à être sous représentés et moins engagés dans les services de soutien conjugal. Les individus ayant fait l’expérience des violences domestiques – le rapport ne précise pas ici s’il englobe les auteurs comme les victimes- ont tendance à être plus réticents à solliciter de l’aide, en raison « du risque, de la peur, de la honte et de l’adhésion à des normes religieuses, sociales et culturelles ». Vous pouvez lire la suite de cet article sur GYNGER*

*Site d’information crée et animé pendant 4 ans par Gaëlle Guernalec Levy, co-fondatrice de PAPOTO

 

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